Muscler son jeu avec le Pentax 6x7


Un appareil photo gonflé à bloc







Je me souviens du fameux conseil d'Aimé Jacquet à Robert Pires en 98 : "Muscle ton jeu Robert, muscle ton jeu". C'est ce que j'ai fait dans ma pratique photographique. Pour tout dire, cet un appareil photo qui m'a aidé à passer à un tout autre niveau. Et cela, presque du jour au lendemain. Car ce n'est pas un appareil comme les autres. Et il serait dommage de passer à côté de ce petit (ou plutôt gros) bijou plein de caractère. Il est mon principal outil de travail aujourd'hui : le Pentax 6x7.

 

Le Pentax 6x7
Mon Pentax 6x7 gonflé à bloc

 

 

Un appareil 2 en 1

 

La première version du Pentax 6x7 est apparue à la toute fin des années 60. Déjà à cette époque, les ingénieurs nippons étaient particulièrement inventifs. Ils ont réussi le tour de force de construire un appareil 2 en 1. En effet, il sert à la fois d'appareil photo et d'appareil de musculation ! Vu la taille de l'objet et son excellente facture, il pèse son poids. Mais en vérité, je ne l'ai jamais ressenti. La prise en main est facile et l'on s'y habitue très vite. J'utilise la magnifique poignée en bois pour le porter à bout de bras et je peux ma balader deux heures avec sans même m'en rendre compte. Personnellement, je n'imagine pas un instant le supporter autour du cou pour m'abimer les cervicales. Et puis, il faut bien le dire, c'est beaucoup moins stylé !

 

 

Un régal pour les yeux

 

Car oui, c'est un appareil qui a du style. Et au look définitivement vintage. Vous ne passerez pas inaperçu. C'est un véritable régal pour les yeux. Il est beau, il est imposant et il fait de magnifiques photos. À chaque fois que je m'en sers dans la rue par exemple, j'attire toujours le regard des badauds. Et c'est génial puisque ça multiplie les interactions et les rencontres fortuites, rien qu'en me baladant avec mon Pentax. Si ce n'est pas moi qui vais vers les gens, c'est l'inverse qui se produit. Ils sont curieux. Ils me demandent même de les prendre en photo parfois. Et je le fais systématiquement avec plaisir ! (Puis je leur envoie les photos quelques jours après).

 

 

Bye bye la discrétion

 

Personnellement, je n'éprouve plus le besoin d'être discret, notamment en photo de rue. D'ailleurs, même avec le plus petit des appareils, vous ne le serez pas forcément. Et puis, le Pentax 6x7 est bruyant. Quand vous prenez une photo, ça s'entend ! Mais le son du déclencheur est juste magique.

 

Et puis, comme le dirait Riton (Henri Cartier Bresson), "il faut être heureux avec son appareil". Avec mon Pentax, je le suis. Je n'ai jamais pris autant de plaisir à prendre des photos. C'est comme si cet appareil était fait pour moi. Il a été conçu pour prendre son temps et faire de la photo lente. Il est justement adapté à ma pratique et il me permet sans mal de réaliser des images de qualité professionnelle.

 

 

Mention spéciale pour le portrait

 

C'est un appareil "moyen format". C'est à dire qu'il permet de faire des images beaucoup plus grandes que la plupart des appareils photos, même à l'heure actuelle ! Et que dire du rendu : tout simplement bluffant. En argentique, je ne recherche pas la netteté parfaite mais plutôt l'harmonie dans les couleurs et le détail dans les textures. Avec le Pentax 6x7 couplé à mon objectif 105 mm 2.4 et ma pellicule Kodak Portra 400, je suis servi. Cette monture est un bon compromis qui me permet de photographier du paysage et du portrait. Avec une mention spéciale pour le portrait puisque la focale à pleine ouverture (f/2.4) réalise de magnifiques flous d'arrière plan. Enfin, le format 6 cm x par 7 cm de l'image sur la pellicule produit des photos plus carrées ce qui met davantage en valeur le sujet je trouve.

 

 

10 photos et pas une de plus

 

Vous l'aurez compris, j'aime cet appareil. Mais, si je devais lui trouver un défaut, ça serait celui-ci : il ne fait que 10 photos par pellicule 120. Cela veut dire que si vous voulez photographier un mariage par exemple, cela risque d'être un peu compliqué. D'autant plus que le changement de pellicule n'est pas étudié pour se faire rapidement.

 

Mais, il est toujours possible de s'adapter. Personnellement, je me suis servi de ce défaut pour en faire une véritable qualité. J'ai appris à réfléchir avant chacune de mes photos. J'ai appris à mieux photographier techniquement. J'ai appris à voir avant de déclencher. Ce qui fait que j'ai très peu de déchets comparé à ma pratique de la photographie numérique. En fin de compte, c'est un mal pour un bien.

 

 

Quand je sors pour me balader dans les rues de Marseille, je prends très souvent mon bon vieux gros Pentax. Si vous croisez un gars avec cet appareil, qui marche au ralenti avec le sourire aux lèvres, il y a de fortes chances pour que ce soit moi. Alors surtout, n'hésitez pas à venir taper la causette. On parlera photos et peut-être même qu'on en prendra !











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