Des Aires de RAP


De la rue au studio







Rhythm And Poetry. Voilà un curieux et savant mélange qui nous vient tout droit des États-Unis. Le RAP n'a cessé de se propager depuis les années 70 à travers le monde et cette vague a inondé de ses flows les quartiers de la cité phocéenne.

 

Agathe, Angéla, Bastien et moi-même sommes allés à la rencontre de ces artistes qui ont fait leurs débuts dans les rues de Marseille.

 

 

 

Les cités dans la cité

 

Marseille est bien connue (ou méconnue ?) pour ses quartiers Nord dont parle notamment Philippe Pujol dans son livre "La Fabrique du Monstre". Et il peut être intimidant de s'y rendre quand on croise les guetteurs à l'entrée. Mais cette appréhension se sera vite dissipée.

 

 

Les cités marseillaises sont faciles d'accès. Il suffit de s'y rendre. Nul besoin de ticket pour y rentrer. Alors évidemment, si vous n'êtes pas du quartier, inutile d'essayer d'être aussi discret qu'un hanneton qui pisse dans le coton. Si vous finissez par croiser un jeune par le plus curieux des hasards (ou pas), il vous demandera sûrement ce que vous faites là. Et si vos intentions sont nobles, il se pourrait bien qu'il vous indique même votre chemin.

 

 

Des jeunes talents en herbe ?

 

Tous les rappeurs ne fument pas de l'herbe (peu importe d'ailleurs) mais par contre beaucoup ont du talent. Ils ou elles (car oui ce n'est pas un univers exclusivement masculin) ont tous été agréablement surpris que quatre personnes sorties de nulle part viennent les interviewer et les photographier. Ils en étaient même parfois intimidés.

 

 

Mais ça, c'était avant qu'ils se mettent à balancer leur flow. Car, à partir de là, tout change. L'attitude, l'expression, la gestuelle, les mots. Les paroles sortent à un rythme effréné avec une insolente facilité. C'est comme s'ils se métamorphosaient l'espace de quelques instants seulement. Habités. Méconnaissables. Un peu en mode docteur Jekyll et mister Hyde.

 

 

Le rêve américain

 

Rapper, c'est faire partie d'une communauté et se distinguer. C'est quoi ton blase ? Tu représentes quoi ? Ce sont des jeunes et des moins jeunes qui ne demandent qu'à s'exprimer et délivrer leur message. Et les rues de la ville sont de formidables terrains de jeux pour ça.

 

 

Mais il y a aussi bien sûr cette quête de reconnaissance et de notoriété. Ce sont les disques d'or ou de platine qui ornent les murs des studios d'enregistrements qui les font rêver. Ces artistes qui ont réussis à se faire connaître du grand public, à ouvrir les portes du RAP à Marseille. C'est à eux qu'ils veulent ressembler.

 

 

Alors, ils viennent enregistrer un morceau ou un album tout entier. Pour produire du bon son de qualité. Ils vont même parfois jusqu'à réaliser des clips vidéo. Belles nanas, grosses cylindrées, à la sauce américaine. Ils sont nombreux à avoir leur chaîne Youtube pour partager leurs créations souvent très regardées sur la toile.

 

 

Dans l'espoir qu'un jour, peut être, ils vivent leur rêve américain.











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